Jeudi 23 septembre 2021 à 14h30 – 17h00 – 20h00 – Sortie nationale
- de François Ozon
- Avec Sophie Marceau, Géraldine Pailhas, Charlotte Rampling, André Dussollier…
- Drame • 1h53
- France, Belgique (2021)
- Langue : français
- September Film
A 85 ans, le père d’Emmanuelle est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout, aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l’aider à mourir.
François Ozon a adapté le roman autobiographique d’Emmanuèle Bernheim, auteure qui a souvent collaboré avec lui disparue le 10 mai 2017 (ils ont co-écrit les scénarios de « Sous Le Sable », « Swimming Pool », « 5×2 » et « Ricky »).
Le film a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2021
Cineuropa – (…) Le sujet de la mort a déjà irrigué plusieurs films de François Ozon (notamment Sous le sable, Le temps qui reste, Le refuge, Frantz), mais le réalisateur ne l’avait jamais abordé aussi frontalement, en disséquant le processus avec une grande maîtrise des ellipses (l’intrigue court de septembre à avril) et un juste dosage dramatique, à l’échelle d’une petite famille « normale » (avec ses caractères distincts – tous bien interprétés – et ses secrets dans les placards). Sans reculer devant les réticences psychologiques possibles à se confronter à un tel film après des mois de lourde crise sanitaire, et en posant très clairement sur la table l’important sujet de société de l’euthanasie (comme l’avait fait, d’une manière différente, Quelques heures de printemps en 2012), le cinéaste s’invite dans un débat public universel. Car cette histoire, « c’est notre histoire ».
Les Grignoux (…) François Ozon signe un film sur la fin de vie, superbement incarné par André Dussollier et Sophie Marceau. (…) Adapter « Tout s’est bien passé », récit intime consacré à la fin de vie après un A.V.C. de son père collectionneur, n’avait rien d’un long fleuve tranquille. D’abord, parce qu’en abordant le sujet du droit de mourir dans la dignité, le risque est grand de tomber dans le pur film à sujet. Et, ensuite, parce qu’à connaître aussi bien celle qui racontait ici un pan aussi douloureux de son existence, existait la tentation d’y aller avec le frein à main, de ne pas s’employer à ce que nécessite toute bonne adaptation : la trahison. « Tout s’est bien passé » balaie assez vite ces deux inquiétudes. (…) Ici, Ozon fait d’abord et avant tout dialoguer deux pans de son cinéma: la puissance émotionnelle d’un « Sous le sable » et l’aspect sale gosse volontiers provocateur d’un « Sitcom ». Le choc des contraires. Cette chronique d’une mort annoncée devient précisément passionnante, car elle refuse d’enfermer le spectateur dans une prise d’otages émotionnelle et ose les sorties de route, les moments de gêne, les rires à contretemps. La vie envahit ce récit et l’éloigne de toute tentation mortifère.
Programmation communiquée sous réserve de modification imposée par les distributeurs