Jeudi 09 décembre 2021 à 14h30 – 17h00 – 20h00
- de Pedro Almodóvar
- Avec Penélope Cruz, Milena Smit, Israel Elejalde, Aitana Sánchez-Gijón, Rossy de Palma et Julieta Serrano…
- Drame • 2h00
- Espagne, France (2021)
- Langue : Espagnol
- Version originale s/t français
- Alternative Films
Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d’hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d’âge mûr, n’a aucun regret et durant les heures qui précèdent l’accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu’elles marchent tel des somnambules dans le couloir de l’hôpital. Les quelques mots qu’elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard se chargera de compliquer d’une manière qui changera leur vie à toutes les deux.
Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour Penélope Cruz au Festival de Venise 2021
Dossier de presse : ici
En mêlant le rire au tragique, Pedro Almodóvar revient à ce qui a fait le meilleur de son cinéma des années 90 et 2000, à travers la figure éblouissante de deux mères. (…) Voilà un grand Almodóvar en ce début d’hiver. Voilà encore un film qui amène derrière le soleil des rues, la guitare de la bande originale, tout ce qui fait le pire et le meilleur de l’humanité. aVoir-aLire – Laurent Cambon
Un excellent Almodóvar. Le maître espagnol retrouve sa chère Penelope Cruz dans un thriller sur la mémoire. (…) Cent pour cent almodovarien, ce mélodrame teinté d’ironie et tirant vers le thriller (notamment grâce à la partition de son fidèle Alberto Iglesias) donne à nouveau le premier rôle à une femme : Penélope Cruz, qu’Almodóvar filme pour la huitième fois depuis « En chair et en os » en 1997. (…) Avec ce 24e long métrage, Almodóvar creuse littéralement l’Histoire de son pays, en articulant celle-ci à la question de la mémoire personnelle et de l’héritage. Si le thème est sérieux, si le destin de ses personnages est mélodramatique, le style de l’Espagnol n’a pas changé, pas plus que les thèmes abordés (filiation, homosexualité, émancipation féminine, monde du théâtre…), la rigueur de la construction, la grande liberté de la mise en scène et la capacité à teinter le drame de légèreté. Toujours aussi baroque, Almodóvar croque des portraits pleins d’ironie, sans pour autant moquer ses personnages, adoptant un ton a priori léger pour ausculter le passé espagnol et raviver une mémoire qui tend à s’estomper. Mais, comme le dit Janis : » Tant que l’on n’aura pas offert une sépulture à toutes les victimes du franquisme, la guerre ne sera pas finie. » Dans le rôle de cette mère sur le tard, Penélope Cruz est magnifique – elle a d’ailleurs remporté la Coupe Volpi de la meilleure actrice à Venise -, à la fois pétillante et tragique face à Milena Smit, jeune actrice espagnole peu connue qui fait ici des débuts en fanfare. Entre les deux comédiennes, qui campent deux générations de femmes et deux rapports au passé et au futur, se crée une réelle alchimie, qui contribue à rendre palpable le drame qui les relie. (…) Un film qui continue de démontrer la cohérence de la filmographie de l’un des plus grands cinéastes de sa génération. Lequel paraît, à 71 ans, toujours aussi jeune. La Libre Culture – Hubert Heyrendt
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