Jeudi 16 septembre 2021 à 14h30 – 17h00 – 20h00 – Sortie nationale
- de Eric Besnard
- Avec Grégory Gadebois, Isabelle Carré, Benjamin Lavernhe, Guillaume de Toncquédec…
- Comédie dramatique, Historique • 1h52
- France, Belgique (2021)
- Langue : français
- Cinéart
A l’aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d’une femme étonnante, qui souhaite apprendre l’art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s’émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution. Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant. Une idée qui leur vaudra clients… et ennemis.
Entretien avec Eric Besnard
D’où est née l’idée du film ? Après trois films de genre et trois autres en hommage à mes proches, le réalisateur Eric Besnard explique avoir voulu s’intéresser à ce qui fait l’identité de la France. Les Américains, qui travaillent en permanence sur la mythologie et l’identité de leur pays, sont champions en la matière. Ils ont la bannière étoilée, l’esprit pionnier et le mythe du self-made man. Les Anglais ont l’insularité et la royauté. J’ai voulu réfléchir à la possibilité de bâtir un projet sur l’ADN français. Au cours de lectures sur le XVIIIème siècle, je suis tombé sur l’invention du concept du restaurant. Je ne m’étais jamais posé la question de l’origine de ce lieu si patrimonial. Du coup j’ai fait des recherches et vite compris que je tenais là quelque chose. Tout était là: la gastronomie, avec cette spécificité hexagonale qui consiste à prendre le temps de s’assoir pour manger et partager un moment de convivialité, mais aussi le siècle des Lumières et la Révolution…
Vous faites coïncider l’arrivée du premier restaurant avec la Révolution française… En réalité, sa naissance s’étale sur plus d’une quinzaine d’années et le premier restaurant à voir le jour date de 1782. C’est en partie à Turgot, le contrôleur général des finances de Louis XVI, qu’il doit son apparition grâce à l’abolition des corporations et à la libéralisation des échanges mis en place pour faire baisser les prix et tenter de juguler la crise économique qui frappe le pays. À partir de 1776, les marchands, cantonnés jusque-là à la commercialisation d’un seul produit, peuvent désormais en vendre plusieurs en même temps. La désertion des nobles qui, sentant souffler le vent de la révolution, émigrent, laissant sur le carreau leurs cuisiniers, ajoutée aux idées d’égalité prônées par les philosophes des Lumières, vont faire le reste. Au début, ce sont surtout des traiteurs, puis quelqu’un a l’idée d’une nappe, un autre de la carte, du buffet… Et, pour rester dans la vérité historique, c’est à Paris, au Palais Royal, que naît véritablement ce mouvement ainsi que le premier établissement. Les clients viennent y manger avec des prostituées du quartier. C’est très licencieux à l’époque. (extrait du dossier de presse)
Programmation communiquée sous réserve de modification imposée par les distributeurs